Author Archives: Ibrahima TRAORE

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Categorie : PFNL

Association Nature et Développement (NATUDEV) a reçu, le jeudi 16 juillet 2020 à Ouagadougou, l’attestation de certification ABNORM pour son miel dénommé ‘’Bon miel du Burkina’’.  C’était au cours d’un déjeuné de presse initié par le Ministère du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat.

Du 25 novembre 2019 au 24 novembre 2020, l’Association Nature et Développement (NATUDEV) a l’autorisation d’apposer la Marque Nationale de Conformité aux Normes Burkinabè sur son produit Miel naturel dénommé ‘’Bon Miel du Burkina’’. C’est Madame Farida Komou/Kaboré, Responsable administrative et financière de NATUDEV, qui a reçu l’attestation de certification des mains du Ministre du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat, Monsieur Harouna Kaboré. Ses sentiments, confie-t-elle, sont « ceux de fierté et de joie parce que parmi tant de structures, NATUDEV est l’une des plus jeunes structures à recevoir une certification ABNORM. Vraiment c’est une fierté. Cela démontre à quel point les apiculteurs et nous, nous faisons ensemble des efforts dans la qualité de notre produit ‘’Bon Miel du Burkina’’». De son avis, « comme le ministre l’a dit, tant que tu ne produis pas la qualité, tu n’es pas accessible au marché international ». Pour Madame Komou, le défi est clair, « c’est surtout persévérer et toujours persévérer dans la qualité pour espérer un renouvellement de la certification ».

Selon Omar Kaboré, Assistant technique Aires protégées et Valorisation des ressources naturelles à NATUDEV, cette certification va venir renforcer l’aspect communicationnel du produit ‘’Bon Miel du Burkina’’. C’est un outil de communication pour nous parce que ça renforce la confiance des consommateurs vis-à-vis du produit. Et si les clients ont confiance au produit, cela entraîne des achats de volumes importants.

Avec cette reconnaissance, estime Monsieur Kaboré, ‘’Bon Miel du Burkina’’ va pouvoir accéder à des structures de vente, des centres commerciaux qui ont une certaine exigence en termes de qualité.  Pour lui, « la plus-value, c’est vraiment pouvoir ouvrir davantage le marché et conquérir d’autres parts de marché et accroître les ventes».

A en croire Omar Kaboré, les critères ayant favorisé la certification concernent le processus d’acquisition du miel sont entre autres la traçabilité des produits, les conditions de traitements. « Ce processus, il faut vraiment le maitriser. Nous avons nos producteurs sur le terrain, nous maitrisons dans quelles conditions le miel est produit ainsi que le circuit de transport jusqu’au site de conditionnement à Ouaga. Ce sont, entre autres, ces aspects qui ont permis l’obtention de cette certification de l’ABNORM aujourd’hui » a-t-il indiqué.

Tout remercier ABNORM pour la confiance, Monsieur Kaboré a tenu à préciser: « C’est une dizaine d’entreprises qui ont eu la certification et ‘’Bon miel du Burkina’’ a été le tout premier miel si je ne m’abuse qui a été certifié au Burkina Faso. Nous pouvons nous féliciter pour cela ».

Ibrahima TRAORE

Chargé de Communication

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Categorie : PFNL

Association Nature et Développement (NATUDEV) a initié, le lundi 29 juin 2020, une communication en apiculture au profit de son équipe technique. Elle a porté sur le thème « Apiculture au Burkina Faso : contraintes et opportunités ».

L’une des ambitions de l’Association Nature et Développement (NATUDEV) est de faire de la promotion des produits forestiers non ligneux (PFNL) un moyen de gestion durable des ressources naturelles. C’est dans cette optique que NATUDEV a sollicité auprès d’un expert en apiculture une communication le lundi 29 juin 2020 sur le thème « Apiculture au Burkina Faso : contraintes et opportunités ». C’était en marge de la réunion d’équipe sur le bilan du Plan d’action quinquennal 2016-2020 de l’Association.

Selon Omar Kaboré, Assistant technique Aires protégées et Valorisation des ressources naturelles, il s’agit de consolider les connaissances des agents de NATUDEV sur l’apiculture. NATUDEV, confie-t-il, apporte un appui aux initiatives communautaires de développement de l’apiculture. Elle a mis en place à son siège à Ouagadougou une plateforme de commercialisation des PFNL dénommée « Plateforme du naturel » pour aider, non seulement à la recherche de marché, mais aussi à offrir des plus-values importantes pour les producteurs partenaires. La Plateforme est ouverte à eux pour le dépôt de leur miel à l’attention de l’importante clientèle qu’offre la capitale.

« A travers les produits de la ruche, tout le monde trouve son compte »

Selon le communicateur, Monsieur Jean Ismaël Ouédraogo, l’apiculture est une activité qui peut intéresser toutes les couches sociales, parce qu’« à travers les produits de la ruche tout le monde trouve son compte ».   

Monsieur Ouédraogo invite tout le monde, « à prendre conscience que l’abeille est un insecte merveilleux et de faire l’apiculture au sens propre, c’est-à-dire qui ne consiste pas seulement à aller  déposer des ruches et aller enlever le miel. C’est de l’apiculture primaire, ce n’est vraiment pas intéressant ». Le mieux, insiste-t-il, c’est de faire l’élevage des abeilles, qui consiste à prendre soin des abeilles, nourrir un intérêt pour l’abeille en utilisant moins de pesticides dans les champs, en sensibilisant davantage les gens, en plantant beaucoup plus d’arbres, en préservant les arbres qui sont déjà là. Monsieur Ouédraogo persiste, « Ccmme le Burkina Faso est autorisé à exporter son miel en Europe, il ne faut pas lésiner sur la qualité »

« Il n’y aura pas de développement sans la nature »

Monsieur Jean Ismaël Ouédraogo n’a pas manqué de saluer la vision et l’engagement de NATUDEV : « aujourd’hui, il ne faut pas se leurrer, il n’y aura pas de développement sans la nature. Et voir une association qui se nomme Nature et Développement. Je pense que c’est une association qui a compris les enjeux de développement durable, les enjeux de ce millénaire là et qui doit bénéficier de notre accompagnement. Je salue l’engagement de cette association dans le développement durable, dans le développement agroécologique et durable et je leur souhaite beaucoup de courage. Parce que concilier le développement avec la nature ce n’est pas la chose la plus facile à faire au Burkina Faso ».  

Les participants ont exprimé leur satisfaction. Pour Alain Bembamba, Technicien Apicole, « le fait que la formation soit destinée à l’ensemble de l’équipe a été la bienvenue parce que tous les agents ne connaissent pas très bien le processus de production du miel, ses avantages mais aussi ses exigences. Personnellement, j’ai eu de nouvelles informations sur la procédure d’obtention du droit d’exportation du miel burkinabè en Europe. L’expert a confirmé que la filière apicole a de l’avenir dans notre pays. C’est une activité qui nourrit son homme ».

Service de Communication NATUDEV.

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NATUDEV a passé au peigne fin le bilan technique et financier de son premier plan d’action qui couvre la période 2016-2020. C’était lors d’un atelier tenu le lundi 29 juin 2020 à Ouagadougou avec la quasi-totalité de l’équipe technique. Un bilan jugé satisfaisant.

Après six (06) ans d’existence, l’Association Nature et Développement (NATUDEV) s’est illustrée par sa contribution à la conservation et la valorisation durable des ressources naturelles au Burkina Faso et dans la sous-région. C’est ce qui ressort de la réunion bilan technique et financier de son premier quinquennat, tenue le lundi 29 juin 2020 avec la quasi-totalité de l’équipe technique.

« Après sa création en 2014, l’Assemblée Générale de NATUDEV a adopté un plan d’action quinquennal 2016-2020. Il est de bon ton que l’ensemble des membres de l’équipe technique fasse le bilan technique et financier qui, en perspective, va être présenté à l’Assemblée Générale, d’où la tenue de cet atelier » a indiqué le Président de l’association, Alexis Kaboré.

Le bilan a consisté, selon lui, à présenter les activités par volet tel que prévu dans le document du plan. Partir de ce qui était prévu, confronter à ce qui a été réalisé, en observant le taux de réalisation et en retenant les forces et les faiblesses et, surtout, en dégageant les perspectives pour le prochain quinquennat qui va débuter en 2021 pour finir en 2026.

« Globalement, estime Monsieur Kaboré, il y a matière à satisfaction au vu du nombre de forêts et d’hectares que NATUDEV a contribué à protéger, du nombre de bénéficiaires et de partenariats mais aussi du niveau d’autofinancement. Les autres sont mieux placés que moi pour juger ».

« Il y a eu des difficultés que nous avons pu surmonter »

A Monsieur Marcel Koadima Assistant Technique Foresterie et Agro-écologie à NATUDEV de corroborer, « à travers les présentations nous avons pu évaluer le plan quinquennal 2016-2020 qui nous montre de façon global un bilan positif. Avec l’engagement des uns et des autres, nous avons pu réaliser un nombre important des activités du plan quinquennal. On a senti que les gens n’ont pas fait de l’a peu prêt ».

Toutefois, les participants ont fait des remarques par rapport à des volets prévus qui n’ont pas été réalisés en tant que tels. Il s’agit du volet des fertilisants naturels pour une agriculture plus compatible avec la conservation des aires protégées et du volet renforcement des capacités des membres de l’équipe parce que l’accent a été mis sur les populations.

NATUDEV a fait également face à des difficultés dans la mise en œuvre de son premier quinquennat. C’est notamment, souligne Monsieur Kaboré, « les difficultés de début. Parce que c’est le premier plan quinquennal. Il fallait faire ses marques et créer la confiance. Faiblesse des ressources et pendant ce temps les ambitions étaient énormes. Vous savez les populations ont tendance à se méfier des nouveaux intervenants. Je pense qu’il y a eu des difficultés que nous avons pu surmonter ».

« …Accroitre la part d’autofinancement à travers l’économie verte… »

En termes de perspectives, NATUDEV prévoit accroitre la part d’autofinancement à travers l’économie verte avec la valorisation des produits forestiers non ligneux. « Nous avons mis l’accent sur le miel dans le premier quinquennat. Tout en continuant avec cette filière, nous allons renforcer le volet beurre de karité, c’est une attente forte des femmes dans les villages » a indiqué Monsieur Omar Kaboré, Assistant technique Valorisation des ressources naturelles.

NATUDEV se propose de prendre en compte la thématique des changements climatiques. Parce que on se rend compte qu’il y une bonne part des contraintes de gestion des ressources naturelles sur le terrain qui sont hors d’emprise des populations car relevant de perturbations naturelles.

Nous comptons également renforcer le côté visibilité de notre action. Nous espérons aussi pouvoir répondre aux sollicitations d’autres villages et communes en matière de protection des sites naturels que de la valorisation des produits forestiers non ligneux, au bénéfice avant tout des populations rurales.

A la sortie de cet atelier bilan technique et financier du quinquennat 2016-2020, le Président de NATUDEV a tenu à féliciter et remercier l’ensemble des acteurs qui ont concouru aux résultats engrangés. « C’est le mot de surprise agréable et de gratitude vers d’abord mes collègues, toute l’équipe qui se bat tous les jours. NATUDEV a une bonne équipe. Et aussi mes remerciements vont à l’endroit de tous nos partenaires qui nous font confiance et qui nous ont permis d’atteindre ces résultats. Et enfin, mes félicitations à nos partenaires sur le terrain que ce soit les collectivités, les communautés, les services techniques et les autres ONG ».

 

Service de communication NATUDEV

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Categorie : PFNL

Les produits forestiers non ligneux (PFNL) sont les produits des arbres et des arbustes sauf le bois. Il s’agit donc des fruits, des feuilles, des écorces, etc. Les PFNL bénéficiant des initiatives d’appui de NATUDEV sont ceux que les populations qu’elle accompagne entendent promouvoir durablement.

La promotion des PFNL se justifie par leur fonction de sources alternatives de nourriture et de revenus pour les producteurs et leurs ménages. Les PFNL permettent ainsi aux producteurs de ne pas s’adonner à des utilisations non durables et préjudiciables aux aires protégées et aux sites de patrimoine naturel (braconnage, coupes du bois, agriculture non écologique, etc).

Les PFNL concernés par les actions de NATUDEV à ce jour sont : le beurre de karité et ses dérivés (savons, pommades, etc), le miel et ses dérivés (cire d’abeilles). D’importantes potentialités en fruits du baobab, de balanites, de néré, de liane, de tamarin, de detarium ont été mises en évidence pour des valorisations futures.

Un millier de promoteurs locaux au sein des communautés locales est actif dans les filières soutenues et engrangent, individuellement ou collectivement des revenus fort appréciables.

ULB-Coopération, Man and Nature et le programme PPI sont les principaux soutiens des populations à travers NATUDEV dans le développement des filières produits forestiers non ligneux, soutiens ayant permis d’accomplir des avancées importantes, au nombre desquelles:

  • le regroupement de certain(e)s productrices/producteurs en coopératives
  • Une apiculture féminine en développement
  • Vers l’émergence d’une zone apicole au coeur du complexe écologique PONASI (nombre de croissants d’apiculteurs et de ruches et de compétents…)
  • Des innovations concluantes en matière de types de ruche
  • Obtention d’un label qualité pour le miel (certification nationale)
  • Une plateforme de commercialisation ouverte aux producteurs
  • Un système de vente efficace
  • Un lien PFNL-Conservation des ressources forestières reconnu
  • Une contribution évidente à l’amélioration des revenus, des liens sociaux, de la prise en charge des frais de santé et de scolarité chez les apicultrices et les apiculteurs.

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Categorie : APAC

NATUDEV est l’ONG de référence dans la promotion des APAC au Burkina Faso. Une APAC est un site naturel conservé par une communauté locale ou un ensemble de communautés locales (villages ou groupes de villages) et répondant aux trois critères mondialement convenus suivants: la gouvernance est communautaire (le site appartient à la communauté ou au groupe de communautés concernées qui ont sur lui le pouvoir décisionnel et l’exerce effectivement); le lien entre la communauté ou les communautés et le site est suffisamment fort qu’elle ou elles est ou sont prête (s) à le défendre; le site abrite et conserve de la biodiversité.

Il s’agit d’une catégorie d’aires de conservation de la nature conceptualisée il y a une dizaine d’années par le Consortium mondial APAC qui en fait la promotion à l’échelle mondiale depuis lors.

NATUDEV est membre du Consortium APAC. Son président est le coordinateur du Consortium pour le Sahel (8 pays couverts).

Au Burkina Faso, NATUDEV a identifié 5 types d’APAC:

  • les zones villageoises d’intérêt cynégétique (Zovic),
  • les bois sacrés,
  • les points d’eau sacrés (mares, rivières, puits sacrés),
  • les espaces pastoraux communautaires (aires de pâture, pistes à bétail, couloirs de transhumance, points d’eau pastoraux, etc),
  • les forêts villageoises

La coordination du Programme Microfinancement du Fonds pour l’Environnement Mondial (PMF/FEM) au Burkina Faso est le principal partenaire de NATUDEV et des communautés locales dans le travail abattu avec ces dernières pour la défense et la conservation de leurs APAC, leurs territoires de vie. La participation de SOS Sahel Burkina Faso est également est reconnue.

Ce partenariat a permis à ce jour d’avoir les résultats ci-dessous:

*Identification et documentation des APAC de 7 régions (sur les 13) du Burkina Faso (le processus se poursuit)

*Assemblées générales de villages sur les APAC

*Indication d’APAC par la fixation de panneaux

*Appui à la constitution de l’Association nationale des APAC du Burkina Faso (ASAPAC-BF)

*Formations des représentants de 5 communautés gardiennes d’APAC et du bureau de l’ASAPAC-BF

*Contribution à l’actualisation de la monographie nationale de la diversité biologique avec un article sur les APAC

*Voyage d’échanges au Bénin entre communautés gardiennes d’APAC

*Organisation d’un atelier Bénin-Burkina sur les APAC (à Ouagadougou)

*Participation à des plateaux de télévision sur les APAC

*Adhésion de deux membres d’honneur burkinabè au Consortium mondial APAC

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Categorie : PFNL

NATUDEV a réalisé un entretien avec un de ses apiculteurs partenaires en la personne de Abdoul Razack BOULIOU, du village de Tiakané (commune de Pô) dans la province du Nahouri. C’est un apiculteur satisfait de son activité et surtout de l’accompagnement de NATUDEV que nous avons rencontré. Au menu de cet entretien: les avantages de l’apiculture, les actions de conservation de ressources naturelles qui en découlent, etc. Lisons plutôt!

NATUDEV: pouvez-vous nous dire ce qui vous a motivé à pratiquer l’apiculture ?

Abdoul Razack BOULIOU (A.R.B.): l’Apiculture contribue à l’amélioration de notre condition de vie.  Ça nous aide beaucoup parce que nous utilisons l’argent de vente du miel pour beaucoup de choses dans la famille, surtout la scolarité et l’habillement des enfants. L’apiculture nous aide aussi dans nos travaux champêtres, car elle nous permet d’acquérir les intrants agricoles grâce à ses revenus. Ainsi, elle a un impact positif sur le rendement de la production céréalière.

 L’apiculture nous a habitué aussi à manger du miel dans la famille. Avec la disparition des arbres, la production du miel a beaucoup baissé. Donc ça fait qu’il y a beaucoup de gens qui n’ont plus l’habitude de manger du miel. Mais nous qui  faisons du miel, nous avons toujours la chance de pouvoir disposer du miel à la maison. Ce qui est très bien pour notre bien-être et notre santé.

NATUDEV: avez-vous déjà bénéficié de l’appui de NATUDEV dans le cadre de votre activité d’apiculteur?

Abdoul Razack BOULIOU a livré son miel

 A.R.B.: j’ai bénéficié beaucoup de l’appui de NATUDEV surtout en termes de formation, d’équipement en ruches et accessoires et le soutien dans la recherche de débouchés pour l’écoulement de ma production.

NATUDEV: comment appréciez-vous la qualité de votre collaboration avec NATUDEV ?

A.R.B.: je l’apprécie beaucoup. Parce que c’est une structure qui nous accompagne aussi sur le plan du suivi technique de nos ruchers. NATUDEV nous assiste. C’est ce qui nous fait progresser dans l’apiculture. Présentement, on ne craint plus parce qu’avant on produisait le miel mais on n’avait pas de marché.  Maintenant le marché est assuré. Si on produit le miel, nous pouvons écouler à travers la plateforme de vente mise en place par NATUDEV pour nous.  Et aussi, ils sont avec nous à chaque fois que nous avons besoin d’eux. Ce qui nous permet de toujours dire nos problèmes. Il y a beaucoup de choses que nous faisons ensemble.

NATUDEV: est-ce que vous rencontrez des difficultés dans l’activité ?

A.R.B.: dans toute activité, les difficultés ne manquent pas. Il y a des difficultés d’ordre naturel. Il y a par exemple des années où il n’y a pas assez de fleurs à cause des vents ou des pluies orageux qui font que nous perdons de la production. Avant, comme je le soulignais, nous étions confrontés au problème d’écoulement. Mais avec NATUDEV le marché est maintenant assuré. C’est vrai que nous sommes en train de faire des progrès dans la production, mais nous restons toujours confrontés au problème de ressources qui fait que nous n’arrivons toujours pas à faire de grandes quantités de production de miel.

La livraison de miel d’Abdou RAzack BOULION conditionné pour la vente

NATUDEV: Pensez-vous que l’apiculture contribue à la conservation des ressources naturelles ?

A.R.B.: L’apiculture permet de protéger la nature parce que nous savons que c’est avec les fleurs des arbres que les abeilles font le miel. Pour poser les ruches, il faut un endroit avec beaucoup d’arbres. C’est pour cette raison que les apiculteurs contribuent à protéger les arbres et les brousses.

NATUDEV: Quelles sont les actions que vous menez pour participer à la protection des brousses ?

A.R.B.: Nous veillons à éviter les feux de brousse puisque c’est la première cause qui peut vraiment nuire à la production du miel. Quand il y a des feux de brousse, nous intervenons très rapidement pour éteindre. Pendant l’hivernage, nous faisons des reboisements de certaines espèces. Nous luttons également contre la divagation des animaux. Quand on laisse les animaux, ils peuvent non seulement casser les arbres mais aussi détruire les ruches ou occasionner d’autres problèmes puisqu’en renversant les ruches les abeilles et peuvent agresser les gens ou les animaux. Il y a aussi la coupe abusive du bois. Là où il y a des ruches, si on laisse les gens couper les arbres, cela n’est pas bon pour la production du miel. Car ce sont les arbres qui donnent des fleurs pour le miel. Nous menons chaque fois des actions de sensibilisation pour que les gens comprennent le rôle et l’importance de l’abeille pour la vie humaine. Nous parlons de ça tout temps dans notre coopérative d’apiculteurs que nous venons de créer.

NATUDEV: Quel est votre appel à l’endroit de la population concernant l’apiculture ou la protection de la nature ?

A.R.B.: Nous sommes présentement tous témoins que les abeilles sont en voie de disparition. Avant, quand on sort seulement à un kilomètre du village on trouve des arbres abritant des abeilles, du miel. Présentement, il n’y en a plus. Nous assistons à la disparition de la brousse. Il n’y a plus d’arbres comme avant. Ce n’est pas à moi de le dire nous sommes tous témoins de la diminution des arbres et des abeilles. Mon appel est que: s’il n’y a pas d’arbres, il n’y aura pas d’abeilles et la vie de l’homme sera quasi impossible.

Interview réalisée par Ibrahima TRAORE, Chargé de Communication à NATUDEV

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Categorie : APAC

A partir de recherches bibliographiques et d’enquêtes de terrain, le nombre des APAC du Burkina Faso a été estimé à cinquante-trois mille quatre cent douze (53’412) en 2017. 99% d’entre elles sont constitués de l’ensemble bois sacrés (53’412 sites), 0.18 % de mares sacrées (99 sites), 0.14 % d’espaces pastoraux communautaires (77 sites), 0.13% de Zovic (68 sites) et 0.08% de forêts villageoises (43 sites).

La superficie d’ensemble des APAC répertoriées est de 717’847 ha, soit 02,62% du territoire national. Elle varie entre 0.20 ha (bois sacré) et 95’000 ha (aire de pâture).

Soixante-dix-sept (77) espèces de faune sauvage ont été inventoriées dans les APAC du Burkina Faso.

Les mares sacrées abritent les espèces de reptiles et de poissons emblématiques telles que les crocodiles, les silures et les carpes.

Dans le domaine de la flore, les APAC du Burkina Faso abritent au moins 516 espèces (arbres, arbustes, herbes), dont des espèces rares ou menacées de disparition selon la Liste rouge de l’UICN, des espèces protégées selon la législation nationale et des espèces qu’on ne rencontre que dans les APAC (SANOU, 2013 ; SAWADOGO, 2013 ; KABORE, 2010 ; NATUDEV, Enquêtes, 2017).

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APAC
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Categorie : APAC

Aux termes de la Loi N°003-2011/AN du 05 avril 2011 portant code forestier au Burkina Faso, « Une zone villageoise d’intérêt cynégétique est une partie du terroir d’une communauté de base, affectée par elle à l’exploitation des ressources cynégétiques. Sa création est proposée par un procès-verbal de réunion de l’organe villageois compétent et confirmée par arrêté de l’autorité locale compétente. » (Article 103).

« La gestion des zones villageoises d’intérêt cynégétique peut être assurée par des associations ou groupements villageois ou toute autre structure juridique dotée de la personnalité morale… » (Article 104).
« Les activités autorisées dans les zones villageoises d’intérêt cynégétique sont déterminées par la communauté de base avec l’assistance des services techniques locaux chargés de la faune » (Article 105).

Trois régions de concentration: Est, Centre-Sud et Centre-Ouest

Le Burkina Faso compte soixante-huit (68) Zovic réparties sur trois (3) régions : régions de l’Est, du Centre-Sud et de Centre-Ouest. La Région de l’Est en concentre la grande majorité avec cinquante-huit (58) Zovic contre dix (10) pour les régions du Centre-Sud et du Centre-Ouest. Les Zovic de l’Est couvrent 38.346 ha et celles du Centre-Sud/Centre-Ouest, 21.580 ha, soit 58’926 ha pour l’ensemble des Zovic du pays. La plus petite Zovic a 14 ha et la plus grande, 8789 ha.

Les Zovic sont, pour l’essentiel d’entre elles, constituées en bordure des aires de faune classées, celles du complexe de parcs nationaux WAP (W-Arly-Pendjari) pour les Zovic de l’Est et celles du complexe de réserves fauniques PONASI (Pô-Nazinga-Sissili) pour les Zovic du Centre-Sud et du Centre-Ouest.

Des sites aux usages multiples

Bien au-delà de leur intérêt cynégétique, les zones villageoises d’intérêt cynégétique sont des zones d’usage multiple des ressources naturelles pour les populations locales. Elles font partie des derniers réservoirs sécurisés de flore et de faune dans les villages qui en ont créé.

Les Zovic procurent de la faune, des produits forestiers non ligneux (fruits sauvages, des plantes médicinales, fourrage), du poisson, des matériaux pour l’artisanat (fibres, bois, feuilles, paille), les constructions (toiture, poutre, huttes, hangars, etc).

Les revenus directs générés par la petite chasse et l’exploitation des divers autres produits contribuent au financement de réalisations communautaires (infrastructures, évènements, etc) et au pouvoir d’achat des acteurs locaux. Certaines Zovic abritent des sites sacrés auxquels sont attachées les populations concernées.

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Categorie : APAC

Les bois sacrés regroupent ici les sites naturels désignés sous ce nom ou sous la dénomination de bosquets sacrés, forêts sacrées, sanctuaires boisés. Ils comprennent aussi les collines sacrées. Ce sont des reliques de forêts originelles protégées par les communautés locales comme support important de leur vie religieuse, de leur identité et de leur cohésion sociale. Ils bénéficient de règles coutumières de conservation éprouvées, transmises de génération en génération et qui interdisent généralement les prélèvements ou la destruction d’espèces naturelles se trouvant sur leur site.

Catégorie d’APAC la plus nombreuse au Burkina Faso

Les bois sacrés sont présents sur l’ensemble du pays avec une fréquence croissante de la région du sahel vers les régions du Sud (SAWADOGO, 2013). Leurs superficies varient entre 0.02 ha et 300 ha (SAWADOGO, op.cit, p.107) avec une moyenne de 5.17 ha (Ibid). Les données d’enquêtes et d’études suggèrent qu’il existe, en moyenne 6 (six) bois sacrés par village au Burkina Faso. En considérant les 8’902 villages administratifs que compte le pays (MATD, com. pers. 2017), il est possible d’estimer le nombre de bois sacrés à 53’412. Cela fonde à estimer la surface totale des bois sacrés à 496’320 ha, soit 01,8% de la superficie du territoire national.

Des sanctuaires de biodiversité

Les bois sacrés et leurs environs regorgent d’importantes ressources naturelles denses et diversifiées ; ils constituent des refuges de nombreuses espèces floristiques et fauniques rares, menacées de disparition ou disparues dans les terroirs environnants (SANOU, 2013 ; KABORE, 2010). Certaines espèces de flore ne sont observées que dans les bois sacrés (SANOU, op.cit). SAWADOGO (op.cit, p.24) a identifié 470 espèces de 284 genres et 74 familles de la flore burkinabè sont présentes dans les bois sacrés et leurs zones d’influence soit 24.54% de la flore nationale. 50% des bois sacrés sont des savanes arbustives, 20% des savanes arborées, 20% de fourrés, 10% de savanes boisées.