Author Archives: Ibrahima TRAORE

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Koudougou, (AIB)-L’Association nationale des APAC du Burkina Faso (ASAPAC-BF) et l’Association Nature et Développement (NATUDEV) ont organisé, le vendredi 15 novembre 2024, à Koudougou, un débat public sur la nécessité de protéger les Aires et Territoires du Patrimoine Autochtone et Communautaire (APAC).

Les forêts villageoises, les forêts sacrées, les espaces communautaires d’élevage, les mares et rivières, les zones de conservation de la faune, ainsi que les Zones Villageoises d’Intérêt Cynégétique (ZOVIC) font partie des espaces communautaires regroupés dans les Aires et Territoires du Patrimoine Autochtone et Communautaire (APAC).

Le vendredi 15 novembre 2024, dans la cité du Cavalier rouge, des structures et associations membres des APAC ont échangé autour du thème : « La reconnaissance juridique de la conservation des APAC au Burkina Faso ».

Pour le président du conseil d’administration de NATUDEV, Alexis Kaboré, ce premier débat public a pour objectifs : faire connaître l’approche, les objectifs, les outils et l’importance des APAC pour le pays des ‘’Hommes intègres’’, ainsi que les difficultés et les enjeux liés à la conservation des sites naturels.

« L’un des problèmes majeurs, c’est le plaidoyer pour une reconnaissance juridique, car les populations font des efforts de conservation des espaces naturels importants, mais ces espaces peuvent être détruits un jour faute de documents légaux », a-t-il déploré.

Il a ajouté que ces discussions ont également pour objectif de faire comprendre au niveau international qu’il existe une nouvelle approche, reconnue pour sa pertinence dans la conservation de la biodiversité, et qui mérite d’être soutenue.

Les forêts villageoises et les sites naturels conservés par les communautés présentent des avantages considérables. Cependant, selon M. Kaboré, des menaces pèsent sur ces espaces. Il cite l’agriculture de rente, où les superficies cultivables sont étendues, les exploitations minières, les projets immobiliers, l’utilisation d’intrants chimiques et la croissance démographique, qui ne sont pas favorables à la conservation.

« Dans les sept régions où nous intervenons, nous avons recensé 55 000 sites et nous continuons d’en recenser. Le Burkina Faso compte actuellement au moins 9 000 villages, et certains villages disposent de plus d’une dizaine de sites », a-t-il précisé.

Pour atténuer ces menaces, des actions de sensibilisation, des formations, des plaidoyers et des aménagements sont menés, accompagnés de panneaux de sécurisation et de conservation de ces sites.

Des motifs de satisfaction

Seydou Kaboré, chargé de la gestion d’un site sacré à Kalwaka, dans la province du Boulkiemdé, a souligné que l’arrivée de l’ASAPAC a été un véritable soulagement. « Il n’y a plus de coupe de bois, nos forêts sont devenues denses et nous ne sommes plus exposés en faisant nos rituels », a-t-il indiqué.

Les APAC ont commencé en 2016 au Burkina Faso et, au regard des actions déjà menées, le président du conseil d’administration de NATUDEV s’est dit satisfait des résultats obtenus. Un réseau national a été constitué, composé essentiellement de membres de communautés locales, qui conservent des sites.

« De cinq communautés au départ, nous sommes actuellement à 11 communautés, et une vingtaine de communautés sont prêtes à adhérer », s’est réjoui Alexis Kaboré. Il a ajouté que les APAC sont désormais inscrites dans les documents de politique nationale.

Le directeur des affaires juridiques et du contentieux du ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, Gontran Somé, a, pour sa part, souligné que certaines notions, comme les forêts villageoises et les bois sacrés, ne sont pas spécifiquement mentionnées dans le code forestier.

Cependant, cela ne signifie pas, selon lui, que les communautés n’ont pas de droits sur ces espaces. « Le code stipule que la gestion de ces espaces se fait librement, sous réserve de déclaration préalable », a-t-il rappelé.

Il a précisé que, même si un statut particulier pour les forêts villageoises et les bois sacrés était mentionné dans le code forestier, cela ne garantirait pas une sécurisation foncière, et que l’investissement des communautés pourrait être remis en cause à tout moment.

« Les communautés doivent donc aller vers la sécurisation foncière. Toute personne ayant entrepris des démarches foncières et possédant un titre foncier sur les terres où se trouvent ces forêts et sites sacrés pourrait remettre en cause l’investissement », a-t-il expliqué.

Les perspectives des APAC se concentrent, entre autres, sur l’aspect juridique, la mobilisation des ressources financières, la recherche de partenariats et le renforcement du réseau national, afin qu’il devienne plus autonome.


Agence d’information du Burkina

Afsétou SAWADOGO
Claudine BATIANA
(Stagiaire)

Koudougou : Des acteurs plaident pour la reconnaissance juridique et la conservation des sites et des forêts sacrés

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APAC
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Quatrième assemblée nationale des APAC du Burkina Faso reportage BF1
Forêts villageoises, forêts sacrées, espaces communautaires d’élevage, mares et rivières, zones de conservation de la faune sont entre autres espaces communautaires de biodiversité regroupés sous le vocable ‘’Aire ou territoire du Patrimoine autochtone ou Communautaire’’.
Comment conserver et valoriser ces espaces communautaires à fort potentiel biodiversité?
C’est problématique qui est au cœur de la quatrième Assemblée nationale des APAC du Burkina Faso organisée par l’Association nationale des APAC du Burkina Faso (ASAPAC-BF) et NATUDEV en partenariat avec le #iccaConsortiumAPAC, #AfricanActivistforClimateJustice, #naturaljustice et WHH.

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La quatrième assemblée nationale des Aires ou territoires du patrimoine autochtone ou communautaire (APAC) se tient à Koudougou du 11 au 14 novembre 2024. Cette rencontre a pour but de contribuer à la conservation des ressources naturelles du pays.
Un inventaire partiel à l’échelle nationale fait état de 55 000 sites naturels conservés par les communautés, représentant plus de deux millions d’hectares. L’association Nature et développement (NATURDEV) et l’association nationale des APAC du Burkina Faso (ASAPAC), en partenariat avec d’autres structures, travaillent à conserver et à valoriser ces espaces. Ils tiennent leur quatrième assemblée nationale en présence de différentes communautés locales.
Selon le président du conseil d’administration de NATURDEV, cette conservation comprend aussi bien la protection, l’aménagement, la restauration et l’exploitation durable des sites naturels. « Cette assemblée consistera principalement en des formations qui aboutissent à la dotation des communautés d’outils pratiques de gouvernance et de gestion des sites naturels », a fait savoir Dr Alexis Kaboré qui précise que la tenue d’une assemblée nationale hors de Ouagadougou est une première.

Dr Alexis Kaboré, président du conseil d’administration de NATURDEV

Le premier vice-président de la délégation spéciale de la ville de Koudougou a prononcé le mot d’ouverture de cette assemblée nationale. « Le déboisement et le tarissement des points d’eau, ne parlons pas de la disparition de la faune sauvage et la dégradation des sols, constituent des préoccupations majeures de notre région. Mon souhait est que l’implantation progressive et sûre de l’approche produise des effets positifs dans les années à venir et que le maximum de villages y adhère », a déclaré Jean Urbain Combasseré, qui félicite les autorités des villages de la région du Centre-ouest, du Boulkiemdé pour leur forte adhésion à cette approche novatrice et efficace.
Un bilan positif avec des défis à relever
Depuis plusieurs années, l’Association nationale des aires et territoires du patrimoine autochtone et communautaire du Burkina Faso (ASAPAC) s’engage activement dans la préservation des ressources naturelles et la gestion durable des territoires communautaires. Les réalisations de l’association sont notables, mais de nombreux défis subsistent, limitant l’impact de ses actions.

Cérémonie d’ouverture de la 4e Assemblée nationale

Elle a accompli des progrès significatifs en matière de conservation. Parmi ses réalisations les plus marquantes figurent l’aménagement, la restauration et la cartographie de 12 forêts communautaires situées dans les communes de Dano, Kombissiri, Pô, Soaw, Sabou et Yaro. Ces initiatives ont renforcé la résilience des écosystèmes et préservé la biodiversité. « L’association a également contribué à la mise en place de chartes locales de conservation, comme celle du village de Kalwaka, témoignant de l’engagement actif des communautés dans la protection de leur environnement. De plus, l’organisation de quatre assemblées nationales et deux rencontres sous-régionales a permis de renforcer la coopération et le partage d’expériences au sein du réseau des APAC », indique Nadège Koudougou, la représente des communautés APAC du Burkina Faso.
Cependant, malgré ces avancées, l’ASAPAC fait face à des obstacles majeurs. L’un des plus pressants est l’absence de reconnaissance juridique des APAC au Burkina Faso. Sans cadre légal, les communautés peinent à défendre efficacement leurs droits et à protéger leurs territoires contre des menaces telles que l’exploitation illégale des ressources. La perte des délimitations, particulièrement dans le Nahouri où des occupations anarchiques sont signalées, complique également la gestion des zones de conservation. Par ailleurs, la crise sécuritaire qui sévit dans le pays entrave les actions sur le terrain et met en péril les efforts de conservation, rendant certaines régions inaccessibles.
Malgré ces défis, l’ASAPAC reste résolue à intensifier ses efforts et à atteindre des objectifs ambitieux d’ici 2028. L’association vise en priorité la reconnaissance juridique des APAC, indispensable pour sécuriser les territoires et garantir la pérennité de ses actions. Elle entend également renforcer l’autonomie financière de son réseau en diversifiant ses partenariats techniques et financiers afin de réduire sa dépendance aux soutiens extérieurs. La consolidation du réseautage entre les membres aux niveaux communal, provincial et régional est également un axe majeur pour améliorer la coordination et l’efficacité des initiatives de conservation.

une vue d’ensemble des participants.

Nadège Koudougou, représentante des communautés APAC Burkina Faso a dressé le bilan des actions menées
En résumé, l’ASAPAC a établi des bases solides pour la gestion communautaire des ressources naturelles. Toutefois, pour pérenniser ses acquis et répondre aux nombreux défis qui persistent, il est crucial de mettre en place des solutions durables, allant de la reconnaissance juridique à la sécurisation des financements. Les prochaines années seront décisives pour l’avenir des APAC au Burkina Faso et leur rôle dans la protection des écosystèmes et le bien-être des communautés, selon Nadège Koudougou.
Les APAC au Burkina Faso sont, entre autres, les forêts villageoises, les forêts sacrées, les espaces communautaires d’élevage, les mares, les rivières, les zones de conservation de la faune, etc. Une visite à une communauté villageoise de la commune et un débat grand public sur la reconnaissance juridique et la conservation des APAC qui aura lieu à l’université Norbert Zongo, le vendredi 15 novembre, viendront clore cette étape. Source lefaso.net. https://lefaso.net/spip.php?article134110

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Quatrième assemblée nationale des APAC du Burkina Faso à Koudougou (Centre UNITAS) à partir de 8h00. https://associationnatudev.org/2024/11/09/quatrieme-assemblee-nationale-des-apac-du-burkina-faso-a-koudougou-centre-unitas-a-partir-de-8h00/?preview_id=2948&preview_nonce=bd217cc83d&_thumbnail_id=2938&preview=true

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Les associations ASAPACBF (Association nationale des APAC du Burkina Faso) et NATUDEV (Association Nature et développement) organisent en partenariat avec le #ConsortiumAPAC, #africanactivistforclimate, #naturaljustice et #welthungerhilfe, du 12 au 14 novembre 2024, la quatrième assemblée nationale des APAC du Burkina Faso, à Koudougou (Centre UNITAS) à partir de 8h00. Les APAC au Burkina Faso: les forêts villageoises, les forêts sacrées, les espaces communautaires d’élevage, les mares et rivières, zones de conservation de la faune… Comment les conserver et les valoriser?

TDR AN APAC 2024_V25-10-24

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Grand débat public sur les APAC, le vendredi 15 novembre 2024 à l’Université Norbert Zongo de Koudougou à 9h00.

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Grand débat public sur les APAC, le vendredi 15 novembre 2024 à l’Université Norbert Zongo de Koudougou à 9h00. Le débat se tient sous le thème « la reconnaissance juridique et la conservation des APAC au Burkina Faso » Ce sont les associations ASAPAC-BF (Association nationale des APAC du Burkina Faso) et NATUDEV (Association Nature et développement) qui l’organisent en partenariat avec le #ConsortiumAPAC, #africanactivistforclimate #naturaljustice et #welthungerhilfe, dans le cadre de la quatrième assemblée nationale des APAC du Burkina Faso, à Koudougou (Centre UNITAS) du 12 au 14 novembre 2024. Les APAC au Burkina Faso: les forêts villageoises, les forêts sacrées, les espaces communautaires d’élevage, les mares et rivières, zones de conservation de la faune… Comment les conserver et les valoriser? TDR_DEBAT PUBLIC APAC_BURKINA 2024_V25-10-24

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Initiative de réponse au COVID-19 de l’Initiative mondiale de soutien aux territoires et zones conservés par les peuples autochtones et les communautés locales

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L’Initiative mondiale de soutien aux territoires et zones conservés par les peuples autochtones et les communautés locales (ICCA-GSI) a lancé son initiative de réponse au COVID-19 fin 2020 pour aider les peuples autochtones et les communautés locales de 45 pays à faire face et à se remettre des impacts de cette situation. nouveau défi. Cette publication présente divers exemples du monde entier sur les mécanismes d’adaptation et les mesures de rétablissement utilisés sur la base des priorités autodéterminées des peuples autochtones et des communautés locales pour relever divers défis spécifiques aux sites. Il souligne également l’importance de l’inclusion et de la participation active des peuples autochtones et des communautés locales pour faire face efficacement aux impacts socio-économiques et sanitaires de la pandémie de COVID-19, ainsi qu’aux menaces toujours croissantes liées au changement climatique et au manque de reconnaissance des médecine traditionnelle, entre autres.

CBD_COP16_Publication_ICCAGSI-V3

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A l’initiative du consortium APAC en collaboration avec l’association Nature et développement (NATUDEV), il s’est ouvert, ce mardi 16 novembre 2021 à Ouagadougou, la première assemblée sous-régionale de l’Afrique de l’Ouest des Aires et territoires du patrimoine autochtone et communautaire (APAC-Territoires de vie) Elle s’est tenue avec le soutien financier du Programme de Micro-Financement du Fonds pour l’Environnement Mondial (PMF/FEM) et Natural Justice.

Du 16 au 19 novembre 2021, des participants venus du Sénégal, de la Gambie, de la France, du Ghana, du Mali, de la Guinée, du Bénin, du Niger, de la Côte d’Ivoire, du Tchad, du Togo et du Burkina Faso auront pour tâches de « partager leurs succès, leurs ambitions, prendre des résolutions et s’accorder sur ce qu’ils pensent être les meilleures politiques et actions à mener » pour la défense et la conservation des APAC dans la sous-région.

Une sortie terrain, dans la province du Boulkiemdé, marquera, comme le dit le président de l’association Nature et développement (NATUDEV) et coordonnateur régional pour le Sahel du consortium mondial APAC, Alexis Kaboré, une pause dans les travaux en salle et contribuera sans doute à inspirer les réflexions.

Selon le président de l’Association nationale des APAC-territoires de vie au Burkina Faso (ASAPAC-BF), Issaka Yamba, et son prédécesseur, la préoccupation majeure des communautés locales est la reconnaissance juridique des APAC.

Cette reconnaissance souhaitée, consisterait en l’adoption de textes juridiques appropriés qui constateraient l’existence des APAC et reconnaîtraient les trois piliers essentiels qui font d’un site socio-naturel une APAC : l’existence d’un lien fort entre le site et les membres de la (ou des) communauté (s) à qui il appartient ; une gouvernance et une gestion du site par la ou les populations directement concernée (s) ; et un effet de conservation de la biodiversité et de bien-être de la ou des communauté (s) locale (s). Il a également souhaité que le ministère de l’environnement invite ses services déconcentrés à soutenir au quotidien les communautés à la base.

Thomas Yampa, Directeur de cabinet, représentant le ministre de l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique, a fait savoir que l’approche des APAC par les communautés est très essentielle pour le gouvernement et son ministère.

« L’approche des APAC par les communautés est très essentielle pour le gouvernement et notre ministère en ce qu’elle nous permet d’atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés au niveau national et international dans le sens de la conservation de la biodiversité », a-t-il indiqué.

Egalement, se basant sur les conventions internationales, il fait remarquer que les 14% du territoire national, constitués en aires classées, ne sont pas suffisants. « On devrait tendre vers un tiers de notre territoire national, c‘est-à-dire 30% », a-t-il dit.

Et de faire savoir les attentes du ministère au sortir de cette assemblée sous-régionale. « Nous attendons des participants, qu’il y ait des propositions dans le sens de la conservation et même de la reconnaissance juridique de ces territoires sous forme des espaces classés pour les communautés », a-t-il confié.

Pour lui, « on ne peut pas prendre tout le territoire pour des exploitations économiques. Il faut qu’on conserve une partie pour soutenir la résilience face au climat, à la biodiversité dont nous dépendons », a-t-il expliqué.

Pour rappel, les Aires et territoires du patrimoine autochtone et communautaire (APAC-Territoires de vie) sont une nouvelle approche internationalement reconnue pour sa pertinence dans la conservation de la biodiversité et l’amélioration des conditions d’existence des populations par la valorisation durable de leurs patrimoines naturels.

Au Burkina Faso, les APAC-Territoires de vie correspondent aux sites naturels conservés par les communautés villageoises tels que les forêts et les points d’eau sacrés, les forêts villageoises, les aires et mares pastorales, les Zones villageoises d’intérêt cynégétique (Zovic).

Tambi Serge Pacôme ZONGO

Burkina 24 en collaboration avec le service de Communication NATUDEV

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A l’initiative d’un consortium de trois Organisations non gouvernementales (ONG) dont Initiatives climat en Afrique francophone (ICAF), l’Association Nature et Développement (NATUDEV) et SOS ENERGIE, avec l’appui financier du Programme de Micro-Financement du Fonds pour l’environnement Mondial (PMF/FEM) il s’est tenu un atelier de restitution d’un programme de coopération Sud-Sud sur l’agroécologie en présence de participants de dix pays d’Afrique francophone. Ledit atelier, qui a duré cinq jours, a été clôturé par une cérémonie de remise de trophées aux lauréats de quatre pays, dans la soirée du vendredi 22 octobre 2021 à Ouagadougou.

Pour cette année 2021, les trophées « Initiatives climat Afrique francophone» ont été décernés à quatre lauréats (entreprises et organisations) venus du Sénégal, du Niger, du Bénin et du Togo.

Selon Alexis Kaboré, président de l’association Nature et développement (Natudev) et représentant du consortium des trois Organisations non gouvernementales (ONG) qui portent le projet Coopération Sud-Sud, c’est une tradition de l’ONG ICAF de primer, chaque année, les meilleures expériences innovantes en matière de mode de production résiliente du changement climatique à travers l’Afrique francophone.

Et, pour cette année, « il y a eu près de 300 expériences à travers l’Afrique francophone qui ont été présélectionnées, puis sélectionnées jusqu’à ce qu’on retienne quatre lauréats », a-t-il fait savoir.

Avoir un meilleur rendement, mais aussi permettre au sol d’être sain

Pour l’un des lauréats, Maxwell Yaovi, Directeur exécutif de l’ONG Centre d’action pour le développement rural (CADR) du Togo, c’est tant d’années de travail et d’abnégation sur les biofertilisants solide et liquide qui leur valent cette distinction.

Les biofertilisants solide et liquide, « ce sont des engrais organiques qui, non seulement permettent d’avoir un meilleur rendement, mais aussi de permettre au sol d’être sain. Ce sont des procédés à travers les matériels locaux dont nous disposons que nous arrivons à concevoir ces solutions », a-t-il expliqué.

Ce prix signifie également, pour lui et son organisation, un appel à plus d’ardeur au travail, notamment permettre aux populations de son pays de s’approprier leurs initiatives. « Le fait de recevoir ce prix, c’est un encouragement, un début ; ça nous incite à travailler d’arrache-pied pour relever d’autres défis liés au changement climatique », a-t-il poursuivi.

Paul Djiguimdé, Conseiller technique au ministère de l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique du Burkina Faso, dit être venu encourager les « belles »  initiatives qui ont été développées.

Contribuer à la prise de conscience des effets négatifs des changements climatiques

« Nous ne pouvions pas rester en marge de telles initiatives. Nous sommes venus pour encourager les belles  initiatives qui ont été développées pour permettre à nos pays respectifs de pouvoir davantage lutter contre les changements climatiques, de pouvoir davantage s’adapter aux effets néfastes de ces changements climatiques », a-t-il dit.

Le projet dont il est question ici est dénommé Coopération Sud-Sud. Des dires de Alexis Kaboré, il est « pour que pour une fois les renforcements des capacités, les formations, les échanges d’expériences se déroulent entre nous acteurs du Sud qui portent des initiatives pertinentes porteuses d’avenir pour la préservation de l’environnement, la lutte contre les changements climatiques, la lutte contre la désertification et la lutte contre la dégradation de la biodiversité », a-t-il indiqué avant de rappeler la thématique de cette année : « Les biofertilisants et les bioprotecteurs », c’est-à-dire des engrais naturels et des pesticides naturels.

Le programme de coopération Sud-Sud, a été lancé à l’occasion de la COP22, en 2016. Il est mis en œuvre par Initiatives climat Maroc et Initiatives climat France. Ses objectifs : contribuer à la prise de conscience des effets négatifs des changements climatiques et renforcer les capacités des porteurs de projets qui agissent pour atténuer ces effets des changements du climat et pour s’adapter à ces modifications.

Service communication NATUDEV en collaboration avec Burkina 24

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L’Association nationale des Aires et territoires du patrimoine autochtone et communautaire du Burkina Faso (ASAPAC-BF) et l’Association Nature et Développement (NATUDEV) ont organisé du 21 au 24 septembre 2021 à Ouagadougou, la première assemblée nationale des APAC-Territoires de vie au Burkina Faso. Il a été question de la conservation des sites naturels à gouvernance communautaire à la base notamment les forêts et les points d’eau sacrés, les forêts villageoises, les aires et mares pastorales, les Zones villageoises d’intérêt cynégétiques (ZOVIC).

Etendre et ancrer l’approche des aires et territoires du patrimoine autochtone et communautaire (APAC-Territoires de vie) sur le territoire-national et partant aux autres pays du Sahel.  C’est l’objectif de la première assemblée nationale des APAC-Territoires de vie, tenue du 21 au 24 septembre 2021, à Ouagadougou. L’initiative est de l’Association nationale des Aires territoires du patrimoine autochtone et communautaire du Burkina Faso (ASAPAC-BF) et l’Association Nature et développement (NATUDEV). Première du genre au Burkina Faso, cette assemblée nationale des APAC-Territoires de vie s’est tenue avec le soutien du Consortium mondial APAC et le Programme de Micro Financements du Fonds pour l’Environnement Mondial (PMF/FEM).

C’est au total une soixantaine de participants de 25 structures associatives et communautaires et des représentants du Bénin, du Ghana, du Niger, du Sénégal, et du Tchad qui ont pris part à ce grand rendez-vous national sur les APAC-Territoires de vie du Burkina. De quoi réjouir le président de l’ASAPAC, Issaka Yamba KABORE qui s’est félicité de la réussite de cette première édition. Elle constitue, selon lui, un cadre idéal de partage d’expériences dans la gestion des APAC-Territoires de vie qu’il faut travailler à pérenniser.

APAC-Territoires de vie, nouvelle approche de conservation de l’environnement et de la biodiversité

« Plusieurs actions anthropiques menacent l’existence des APAC-Territoires de vie au Burkina Faso » indique le Président de NATUDEV, Alexis KABORE, par ailleurs Coordonnateur du Consortium Mondial APAC pour la région du Sahel. Elles connaissent, selon lui, un niveau de dégradation préoccupant et continuent de subir des menaces très sérieuses. Leur diversité biologique et leur superficie ne sont pas suffisamment sécurisées. Pour Monsieur Alexis KABORE, les communautés doivent poursuivre les efforts de sauvegarde dans un cadre de solidarité et faire des plaidoyers auprès des autorités pour avoir des reconnaissances juridiques et les moyens nécessaires pour aménager, protéger et restaurer leurs sites naturels. D’où la pertinence de l’assemblée générale qui constitue, selon lui, un cadre de réflexion et de promotion afin de plaider en faveur des APAC-Territoires de vie.

De son côté, le Ministre des Ressources animales et halieutiques Tegwendé Modeste YERBAMGA, a félicité les organisateurs pour la promotion de cette nouvelle approche de conservation de l’environnement et de la biodiversité. Il les a rassurés du soutien inconditionnel du gouvernement à les accompagner. Le ministre Yerbanga dit attendre beaucoup des réflexions, notamment des propositions d’actions pertinentes pour la conservation des sites naturels d’intérêt particulier, mais également, sur les formes de reconnaissance juridique permettant la sécurisation des APAC et leur contribution au mieux-être des communautés locales.

La conservation communautaire de la biodiversité nécessite le soutien de tous.

Le Programme de Micro Financements du Fonds pour l’Environnement Mondial (PMF/FEM) est jusque-là le partenaire qui appuie cette nouvelle approche de la conservation de la biodiversité au Burkina Faso à travers l’ASAPAC et NATUDEV. Selon le coordonnateur national du PMF/FEM, Noël Compaoré, l’histoire de l’ASAPAC remonte à 2015 avec NATUDEV et le consortium mondial APAC. Et de préciser que conformément à la stratégie nationale du PMF/FEM pour la phase opérationnelle en cours du FEM de 2020 à 2024 et sur le plan national de riposte à la COVID-19, le programme a financé neuf organisations dont les activités couvrent les domaines de l’environnement, de l’élevage et de la culture ». Le coordonnateur national du PMF/FEM, Noël Compaoré a promis que 20% des ressources des fonds « STAR » seront affectées à des projets de préservation de la diversité biologique.

Un appui financier que le ministre des Ressources animales et halieutiques, Dr Modeste YERBANGA, par ailleurs Co-patron de la cérémonie d’avec les ministres de l’Environnement, de la Culture, des Arts et du Tourisme, a apprécié et a salué. Pour lui, « l’un des axes majeurs de la politique nationale du Burkina Faso en matière d’environnement est la conservation de la biodiversité. Or, ni l’Etat seul, ni les forêts classées nationales seules, ne peuvent assurer la sauvegarde de tout cet inestimable patrimoine naturel. C’est pourquoi à l’en croire, le gouvernement, tout en assumant les responsabilités qui sont les siennes, en appelle à la contribution de tous ».

 « Le Processus des APAC au Burkina Faso et dans le Sahel »

Les quatre jours de la première assemblée nationale des APAC-Territoires de vie, tenue du 21 au 24 septembre 2021 ont été riches en communication et partage d’expérience.

La première communication a porté sur « le Processus des APAC au Burkina Faso et dans le Sahel ». Dispensée par Dr. Alexis KABORE (Président de NATUDEV et Coordonnateur du Consortium mondial pour le Sahel), elle a servi de cadre d’immersion des participants à la dynamique des APAC-Territoires de Vie. Elle a essentiellement porté sur : la définition des APAC ; leurs caractéristiques ; les quatre (04) situation d’APAC à savoir les APAC emblématiques, les APAC définies, les APAC perturbées et les APAC désirées ; l’historique des APAC au Burkina et dans le monde ; les types d’APAC (les sites sacrés, les forêts villageoises, les espaces pastoraux communautaires et les Zones villageoises d’intérêt cynégétique) ; et les activités de soutien aux APAC du Burkina ;

La deuxième communication a été assurée par Mr. Salifou OUOBA, Consultant juriste environnementaliste. Elle a contribué à renforcer la connaissance des participants en matière de cadre juridique institutionnel des APAC au Burkina Faso. Cette communication a spécifiquement porté sur : l’historique des aires naturelles communautaires du Burkina Faso; le répertoire et l’analyse de textes juridiques traitant des types d’aires conservées ou APAC au Burkina Faso ; le cadre institutionnel de reconnaissance et de sécurisation des aires conservées suivant le répertoire et l’analyse du cadre juridique ; les formes de sécurisation des aires protégées suivant le répertoire et l’analyse de cadre juridique ; et les textes de reconnaissance juridique des APAC.

« La reconnaissance juridique des APAC : Enjeux et perspectives »

A la suite de Mr. OUOBA, Madame Sokhna Dié Ka DIA, Chargée de programme de l’ONG NATURAL JUSTICE a, elle aussi, tenu le public en haleine pendant une trentaine de minutes par sa communication « la reconnaissance juridique des APAC : Enjeux et perspectives ». Il était question de revisiter : Le contexte mondial des APAC ; Les enjeux relatifs à leur reconnaissance ; Les défis liés à la reconnaissance des APAC ; Les aspirations juridiques des communautés gardiennes des APAC ; Et les options qui s’offrent aux communautés.

La quatrième communication a porté sur la « Place des APAC dans la Monographie de la Diversité Biologique du Burkina Faso et le Cadre mondial post-2020 de la Diversité Biologique ». Cette présentation a été faite par Monsieur OUOBA Daogo, Assistant du Point Focal National de la Convention sur la Diversité Biologique au Secrétariat Permanent du Conseil National pour le Développement Durable (SP/CNDD) du Ministère de l’Environnement, de l’Economie Verte et du Changement Climatique, Burkina Faso.

Monsieur Salatou SAMBOU du Sénégal, Coordonnateur régional du Consortium APAC pour les écosystèmes marins et côtiers en Afrique de l’Ouest, s’est entretenu avec les participants sur le thème : « Améliorer la diversité et la qualité de la gouvernance des aires protégées ». Ainsi, il a fait cas de Kawawana qui est une aire protégée qui se trouve au nord de Ziguinchor (Sénégal).

« L’Introduction aux APAC-Territoire de vie et au Consortium APAC » a été assurée par Madame Holly Jonas, Coordinatrice Internationale du Consortium APAC. Elle s’est faite par diffusion d’un enregistrement audio-visuel. Son intervention a porté sur les APAC de façon générale et le Consortium en particulier.

Le Coordonnateur Afrique du Consortium APAC, Christian Chatelain a échangé par visio-conférence avec les participant à la première assemblée nationale des APAC territoires de vie sur les « Exemples d’APAC en Afrique et dans le monde »

Les participants venus des pays voisins ont partagé leurs expériences sur la problématique APAC-territoires de vie. Victor BOTON a présenté l’expérience du Bénin. L’expérience du Tchad a été assurée par Etienne GONDJE. Mohamed ZINTANG a partagé l’expérience du Ghana avec les participants. AWA SABO s’est entretenue avec les participants sur l’expérience du Niger.

De la visite terrain de l’APAC de Bazoulé (la mare aux crocodiles sacrés).

Les participants ont effectué une visite d’une APAC emblématique de renommée internationale. Il s’agit de la mare aux crocodiles sacrés de Bazoulé. Bazoulé est un village situé à 35 km de Ouagadougou.

Ils ont eu des échanges avec le chef de Baoulé sur l’historique des crocodiles sacrés de Bazoulé et les différents sacrifices et rituel qui sont liés aux crocodiles. Ils ont échangé avec les membres de l’Association Tourisme et Développement de Bazoulé (ATDB). Il était plus question de gouvernance et de stratégies de gestion de la mare mise en place par l’ATDB, et des difficultés rencontrées.

Des travaux de groupe pour plaidoyer et la promotion de l’approche APAC-Territoire de vie.

La première Assemblée nationale sur les APAC-Territoires de vie du Burkina a été l’occasion pour les participants de réfléchir sur cinq thématiques. Cinq groupes d’une dizaine de personnes ont été formés pour travailler sur des thématiques suivantes : « Communication : stratégie de communication du réseau APAC-Sahel pour la visibilité, la mobilisation et les échanges entre membres et vis-à-vis du public » ; « Reconnaissance juridique : Forme appropriée de reconnaissance juridique et stratégie pour l’obtenir » ; « Décentralisation : Politique de décentralisation des réseaux nationaux pour une présence et appropriation des acteurs locaux à l’intérieur des pays » ; «Actions : Plan d’action pour la conservation des APAC-Territoires de vie » ; « Coopération internationale : organisation et participation des AG Afrique de l’Ouest et Afrique, participation aux activités du ICCA, priorités pour le Cadre mondial de la biodiversité après 2020 ».

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Sous la présidence de Monsieur Siméon Sawadogo, Ministre de L’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique, sous la co-présidence de Dr Élise Foniyama Ilboudo/Thiombiano, Ministre de la Culture, des Arts et du tourisme, et sous la co-présidence de Dr Tegwendé Modeste Yerbanga, Ministre des Ressources Animales et Halieutiques, les Associations NATUDEV et ASAPAC-BF (Association nationale des APAC du Burkina Faso) organisent, du 21 au 24 septembre 2021, la première Assemblée Nationale des APAC-Territoires de vie du Burkina Faso, à Ouagadougou au Centre National Cardinal Paul ZOUNGRANA.

L’atelier vise à contribuer à la conservation des ressources naturelles au Burkina Faso à travers la promotion de l’approche APAC-Territoires de vie. A savoir les Aires et Territoires du Patrimoine Autochtone et Communautaire (APAC-Territoires de vie) qui sont une nouvelle approche internationalement reconnue pour sa pertinence dans la conservation de la biodiversité et l’amélioration des conditions d’existence des populations par la valorisation durable de leurs patrimoines naturels.

Au Burkina Faso, les APAC-Territoires de vie correspondent aux sites naturels conservés par les communautés villageoises tels que les forêts villageoises, les aires et mares pastorales, les zones villageoises d’intérêt cynégétique (Zovic), les bois et les points d’eau sacrés.

La rencontre réunira principalement des représentants de communautés villageoises, du Burkina Faso et d’autres pays du Sahel (Mali, Niger, Sénégal, Tchad, Togo, Benin), porteuses d’expériences inspirantes en matière de gouvernance communautaire durable d’espaces naturels.

 Conservons nos arbres, nos brousses, nos eaux, nos bois sacrés pour le bien de tous !