Categorie : Aires protégées
Les autorités coutumières villageoises sont les principaux acteurs de la gouvernance et de la gestion des APAC et des aires protégées au Burkina Faso. Ils le sont directement dans la quasi-totalité des cas (bois sacrés) et indirectement au travers leur positionnement dans les postes de responsabilités au sein des structures formelles comme les comités villageois de gestion, les groupements villageois, les associations, les instances de la décentralisation.
Menaces
Toutefois, ces aires de conservation remarquables sont menacées par des formes de dégradation inhérentes à divers phénomènes tels que le changement climatique, l’accroissement démographique ou le développement de grands chantiers notamment les travaux de construction de routes, de barrages, d’installation de mines d’or, etc. Les pratiques non favorables à la conservation comme la carbonisation et l’agriculture extensive sur brûlis amplifient la gravité de la situation. L’absence de cadre juridique qui les protège spécifiquement constitue les expose à tous ces risques de plus en plus accrus de péjorations.
Recommandations
Les autorités et les systèmes locaux de gouvernance des APAC et des aires protégées qui ont permis leur préservation à travers les siècles demandent à être soutenus de façon appropriée afin qu’elles puissent toujours remplir leurs fonctions environnementales, sociales et économiques. A cet effet, quatre (4) recommandations majeures peuvent être tirées des analyses que font les populations :
1) le maintien de la reconnaissance des droits décisionnels des communautés sur leurs APAC et leurs aires protégées par la prise de textes juridiques et des pratiques conséquentes de la part des autorités gouvernementales, communales et d’entreprises privées ;
2) le soutien aux communautés afin qu’elles s’organisent de manière à être plus efficaces dans la défense de leurs APAC et de leurs aires protégées au niveau local et supra-local (régional, national…) ;
3) l’appui aux communautés pour la réalisation d’actions physiques qu’elles jugeraient pertinentes pour la protection et la valorisation de leurs APAC et de leurs aires protégées pour leur bien-être en même temps que pour la conservation de diversité biologique ;
4) le recensement et la documentation des APAC et des aires protégées du Burkina Faso.