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Débuté en décembre 2017, l’inventaire de la flore ligneuse et de la faune du corridor n°1, reliant le parc national de Pô dit « Kaboré Tambi » (PNKT) et la forêt classée et ranch de gibier de Nazinga (FCRGN) a pris fin en avril 2018. La méthode d’inventaire forestier stratifié aléatoire a été utilisée pour l’inventaire de la flore ligneuse et celle des transects en ligne (line transect) pour l’inventaire de la faune.
Selon les résultats de cet inventaire, la flore ligneuse du corridor est constituée de 89 espèces réparties en 62 genres et 37 familles. Sur le plan de la biodiversité, l’indice de Shannon (H’=4,49) indique une forte diversité avec une forte dominance de quelques espèces clés comme Anogeissus leiocarpus, Vitellaria paradoxa, Acacia gourmaensis, Piliostigma thonningii. Les pieds sains représentent 76,64% des arbres et arbustes inventoriés et la classe de d1,30m [5-9] cm 64,06% des tiges mesurées. La densité moyenne des tiges, exprimée en nombre est de 342 tiges / ha et la plupart des espèces ont des usages multiples pour les populations ; 29 espèces sont pourvoyeuses de PNFL. Sur l’ensemble des espèces inventoriées, 9 sont menacées, 8 sont vulnérables et 14 espèces bénéficient de mesures de protection particulière.
Au cours de l’inventaire faunique, quatre (04) contacts directs d’animaux ont été effectués pour un total de 14 individus alors que 132 indices de présence d’animaux (cris, déjections et empreintes de pattes) ont été observés. Ces observations ont été faites sur 12 transects totalisant 43,7 kilomètres. La présence de dix-sept (17) espèces de mammifères et deux (deux) espèces d’oiseaux a été mise en évidence (contacts directs et observation d’indices de présence). De même, la liste des espèces selon le statut de conservation de l’UICN a été établie. Au total, cent trente un (131) indices de présence humaine ont été observés, à savoir les indices d’empiètements humains (IEH), les indices de braconnage (IB) et les indices d’exploitation de ressources naturelles (IERN).
La conclusion est que le corridor est fonctionnel et joue son rôle de couloir naturel de déplacements de la faune et des éléphants en particulier.
Les recommandations formulées en vue de la gestion durable du corridor concernent la sécurisation de ses limites, l’élaboration d’un plan d’aménagement et de gestion participatifs, la responsabilisation des populations locales pour sa gestion et la mise en place d’un dispositif de suivi écologique participatif.